Pourquoi le patronage du Bienheureux Charles de Foucauld ?

Charles Eugène de Foucauld de Pontbriand, né le 15 septembre 1858 à Strasbourg et mort le 1er décembre 1916 dans le Sahara algérien, est un officier de l’armée française devenu explorateur et géographe, trappiste puis ermite.
Il a été béatifié le 13 novembre 2005 par le pape Benoît XVI. Il est célébré le 1er décembre.

Sa vie de Débauche

En juin 1876, il intègre Saint-Cyr, il est l’un des plus jeunes de sa promotion. Son grand-père l’émancipe ; il devient majeur à dix-huit ans, et peut alors jouir d’un important héritage.
Surnommé le « lettré fêtard », il profite alors de sa fortune pour faire venir des prostituées de Paris qui défilent dans sa chambre, et qu’il traite avec peu de respect. Cette attitude libertine se double d’une indiscipline volontaire et répétée. Il est puni de nombreuses fois pour désobéissance, quittant l’école sans autorisation, étant en retard, ne se levant pas le matin… Il a plus de dix-neuf jours d’arrêt simple et quarante jours d’arrêt de rigueur. Aux examens de sortie, Charles est classé 87e sur 87.
Il écrit au sujet de cette période : « J’étais moins un homme qu’un porc ».

Sa conversion et sa dévotion au Sacré Cœur source de Miséricorde

Après plusieurs campagne militaire en Tunisie et en Algérie notamment, Charles de Foucauld est de retour en France. Et après diverses rencontres, il retrouve la foi chrétienne et devient religieux chez les trappistes le 16 janvier 1890. Puis, il part pour la Syrie, toujours chez les trappistes. Sa quête d’un idéal encore plus radical de pauvreté, d’abnégation et de pénitence le pousse à quitter la trappe afin de devenir ermite en 1901. Il vit alors en Palestine, écrivant ses méditations qui seront le cœur de sa spiritualité incluant la Prière d’abandon.

Ordonné prêtre à Viviers en 1911, il décide de s’installer dans le Saharaalgérien à Béni-Abbès. Il ambitionne de fonder une nouvelle congrégation, mais personne ne le rejoint. Il vit avec les Berbères, adoptant une nouvelle approche apostolique, prêchant non pas par les sermons, mais par son exemple.

Le 1er décembre 1916, Charles de Foucauld est assassiné à la porte de son ermitage.

Sa prière d’abandon

Mon Père,
Je m’abandonne à toi,
fais de moi ce qu’il te plaira.
Quoi que tu fasses de moi,
je te remercie.

Je suis prêt à tout, j’accepte tout.
Pourvu que ta volonté
se fasse en moi, en toutes tes créatures,
je ne désire rien d’autre, mon Dieu.

 
Je remets mon âme entre tes mains.
Je te la donne, mon Dieu,
avec tout l’amour de mon cœur,
parce que je t’aime,
et que ce m’est un besoin d’amour
de me donner,
de me remettre entre tes mains, sans mesure,
avec une infinie confiance,
car tu es mon Père.

« Mon Père, je remets mon esprit entre Vos mains » Lc 23,46.
« C’est la dernière prière de notre Maître, de notre Bien-Aimé… puisse-t-elle être la nôtre… Et qu’elle soit non seulement celle de notre dernier instant, mais celle de tous nos instants. » Bienheureux Charles de Foucauld