Commentaire de l’Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 20,1-16a (Parabole du salaire des ouvriers) :
Source : évangile au quotidien
Auteur anonyme du 9e siècle, dans l’actuelle Italie.
« Allez, vous aussi, à ma vigne »
Mes bien-aimés, persévérez dans les bonnes œuvres que vous avez commencées… De malheureux hommes servent un roi terrestre au péril de leur vie et moyennant d’énormes difficultés pour un bénéfice très vite passé et disparu ; pourquoi ne serviriez-vous pas le roi du ciel pour obtenir le bonheur du Royaume ? Puisque, par la foi, le Seigneur vous a déjà appelés à sa vigne, c’est-à-dire à l’unité de la sainte Église, vivez, conduisez-vous de telle sorte que, grâce à la générosité de Dieu, vous puissiez recevoir la pièce d’argent, c’est-à-dire le bonheur du Royaume des cieux.
Que personne ne désespère à cause de la grandeur de ses péchés, et ne dise : « Nombreux sont les péchés dans lesquels j’ai persévéré jusqu’à la vieillesse et l’extrême vieillesse ; je ne pourrai plus désormais obtenir le pardon, surtout que ce sont les péchés qui m’ont laissé, non pas moi qui les ai rejetés. » Que celui-là ne désespère absolument pas de la miséricorde divine, car les uns sont appelés à la vigne de Dieu à la première heure, d’autres à la troisième, d’autres à la sixième, d’autres à la neuvième, d’autres à la onzième, c’est-à-dire que les uns sont conduits au service de Dieu dans l’enfance, d’autres dans l’adolescence, d’autres dans la jeunesse, d’autres dans la vieillesse, d’autres dans l’extrême vieillesse.
Que personne donc, quel que soit son âge, ne désespère s’il veut se convertir à Dieu… Travaillez fidèlement dans la vigne de l’Église, pour recevoir le salaire du bonheur éternel et régner avec le Christ dans tous les siècles des siècles.